Pour son troisième spectacle, la compagnie Fahrenheit 451 exhume le second volet de l’une des premières adaptations théâtrales du roman de Cervantès.
Datant du milieu du XVIIème siècle, la trilogie de Don Quichotte de Daniel Guérin de Bouscal (1613-1675) met en valeur toute l’ambivalence du héros de Cervantès, éclairant à la fois sa fantaisie et sa profondeur. « Don Quichotte n’est pas encore ici ce que le XIXème et le XXème siècle en feront, explique Christophe Gauzeran, à savoir un personnage romantique et incompris, seul être pur dans un siècle corrompu, mais il est déjà un héros complexe, à la fois comique et superbe, sage et fou. » Souhaitant élaborer une « farce délurée », une « comédie extrêmement tonique et inventive, [présentant] des personnages composés, radicalisés, interprétés par des comédiens formés au clown et à la commedia dell’arte », le metteur en scène fait se rencontrer le monde du théâtre et celui du cirque. Une façon de donner corps — à travers des numéros de corde lisse, de trapèze, de tissu… — à l’univers merveilleux de Don Quichotte, un univers onirique peuplé d’illusions, de géants et d’enchanteurs.
Don Quichotte, de Daniel Guérin de Bouscal, d’après Cervantès ; mise en scène de Christophe Gauzeran. Du 3 septembre au 26 octobre 2008. Du mercredi au samedi à 19h00, le dimanche à 15h00. Vingtième Théâtre, 7, rue des Plâtrières, 75020 Paris. Réservations au 01 43 66 01 13.