Pour autrui, texte et mise en scène Pauline Bureau
Pauline Bureau et sa compagnie La part des [...]
Dans Death Breath Orchestra, Alice Laloy met en scène un quintet de musiciens dans un monde en fin de course. Entre théâtre musical et marionnette, cette pièce invite à reprendre son souffle.
Cette nouvelle création est le fruit d’une commande du Nouveau Théâtre de Montreuil, pour son festival Mesure pour Mesure dédié au « théâtre musical ». En quoi cette proposition vous a-t-elle intéressée ?
Alice Laloy : Elle est née dans la continuité d’une première expérience avec le Nouveau Théâtre de Montreuil, dont le directeur, Mathieu Bauer, a permis en 2018 la recréation de mon spectacle Ça dada qui a vu le jour au Théâtre Am Stram Gram à Genève, et qui était en passe de s’arrêter. J’ai mené à cette occasion un projet sur le territoire montreuillois. La commande pour Mesure pour Mesure était une belle manière de poursuivre cette riche collaboration.
Mathieu Bauer a certainement perçu une dimension musicale dans votre travail où se mêlent marionnettes, matériaux, machines, acteurs… Comment la définiriez-vous ?
A.L. : Si je n’écris pas de la musique, la manière dont je compose mes spectacles est rythmique. Je vais plus loin dans Death Breath Orchestra, dont les cinq interprètes sont des musiciens. Le principal langage de la pièce est donc musical. Le compositeur Éric Recordier, avec qui je travaille de longue date, y tient un rôle majeur.
Ces musiciens évoluent dans une atmosphère de fin du monde, qui n’est pas sans rappeler un certain contexte récent…
A.L. : Leur monde est en effet irrespirable, et en proie à une tempête permanente. J’ai imaginé ce scénario proche de la science-fiction pour relier la musique à la problématique animé/inanimé qui m’occupe dans mon travail autour de la marionnette. En choisissant des cuivres, je place au cœur de Death Breath Orchestra le souffle, cela avant l’arrivée du Covid qui allait nous l’ôter.
Quel type de narration développez-vous pour donner vie à cet orchestre ?
A.L. : Comme tous mes spectacles, celui-ci s’apparente plus à un poème qu’à un récit. Le contexte fictionnel que j’ai mis en place sert de cadre au développement de différents motifs, qui sont aussi bien des mouvements que des rapports. Chaque musicien a par exemple un double inanimé, une marionnette, qui permet de questionner la dimension de l’humain. Ce poème dit que jusqu’au bout de la fin du monde, il y a des artistes prêts à créer de la rêverie.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
Vidéo Louise Chevillard
mardi, mercredi, jeudi et vendredi à 20h, sauf vendredi 8 et mardi 12 à 19h, samedi à 18h, dimanche 17 et 24 à 17h, relâche les lundis et dimanche 10 octobre. Tel : 01 48 70 48 90. www.nouveau-theatre-montreuil.com. Également du 16 au 20 février au T2G – Théâtre de Gennevilliers, les 2 et 3 mars au Tandem, scène nationale d’Arras et Douai, le 22 mars au Théâtre Jean Arp, Clamart, dans le cadre du Festival MARTO !
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