Dans ce quatuor, Gilles Jobin resserre la danse sur le continuum du mouvement et la personnalité des danseurs.
Des solos, duos, trios, qui se déclinent en quatuor et maillent une danse alliant sensualité et abstraction… Gilles Jobin s’échappe des pièces de groupe, qui travaillaient l’ensemble et la masse des corps, et resserre la recherche sur la personnalité des danseurs, sur le continuum du mouvement et l’écriture chorégraphique. « Le mouvement décollera dans une succession d’abstractions méticuleusement écrites, sans boucles ni répétitions et par ordre chronologique. Il s’agira de partir du mouvement pour le dérouler sans fin. Une danse douce, nourrie des sentiments de celui qui la porte. » raconte le chorégraphe suisse, qui aime à dévier le prévisible, dans le vocabulaire comme dans la composition. Black Swan, qui tire son titre de l’œuvre du philosophe Karl Popper, flâne entre conjectures et réfutations, épure des gestes et chaos étrange… pour décaler les habitudes du regard et soudain laisser surgir l’improbable.
Black Swan, de Gilles Jobin, du 1er au 5 décembre 2009, au Théâtre des Abbesses, 31 rue des Abbesses 75018 Paris. Rens. 01 42 74 22 77 et www.theatredelaville-paris.com.