Ishbuja
Découverts lors du dernier Festival [...]
Radhouane El Meddeb signe une danse de mélancolie et de dénonciation.
Radhouane El Meddeb évoque le cinéma arabe des années 1950, 60, 70 : des films où l’on dansait, chantait, buvait du champagne… Le chorégraphe, qui a grandi en Tunisie, est plein de nostalgie face à cette liberté perdue, à la menace du fondamentalisme et de l’obscurantisme – « strictement la fin de la lumière, qui obstrue, plus encore que les voies de l’émancipation politique, les voies de l’imaginaire ». Il compose un hommage aux peuples arabes et à leurs révolutions récentes, tout en assumant la dénonciation politique : « ces peuples ont gagné une bataille mais pas la guerre », souligne-t-il. On peut y voir un échec, ou un chemin qui reste à parcourir. Et l’on peut en outre réaliser que la liberté de se mouvoir et de se déplacer est un droit qui n’est jamais acquis une fois pour toutes : un rappel urgent et salutaire.
Marie Chavanieux
Les jeudi 6 et vendredi 7 novembre à 20h45. Tél. 01 64 62 77 00.