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Avignon 2023 - Danse - Critique
La Compagnie Hylel dirigée par Marina Gomes présente aux Hivernales une forme très courte qui condense la réalité d’une demi-journée au coeur des quartiers. Une pièce énergique qui expose le quotidien urbain d’une bande de jeunes, qui, sourires aux lèvres, défendent leur terrain.
Disons-le d’emblée : une pièce qui commence par réciter Bande Organisée ne pouvait que me plaire. Déjà parce que c’est drôle. Ensuite car les (non)réactions du public disent beaucoup sur le fossé qui sépare les jeunes dont il est question dans la pièce et une génération de spectateurs. La compagnie Hylel, déjà bien repérée dans l’environnement des jeunes compagnies (finaliste 2021 du tremplin Dialogues initié par Mourad Merzouki) condense en trente minutes le quotidien de cinq « jeunes des quartiers » qui, d’apparence, errent. Nonchalamment assis sur le plateau lorsque le public entre en salle, les interprètes (une femme, Marina Gomes et quatre hommes, Ayaba Ardoin, Maelo Hernandez, Yanice Djae et Andreas Maanli) évoluent dans une gestuelle empreinte de quotidien, entre parties de foot, débats virulents, et éclats de rire.
La marche, l’attente, le lien social
Sur les visages, les sourires sont communicatifs. Les corps bondissent du sol, se cherchent dans un rythme ininterrompu. En véritables camarades, les cinq danseurs se transmettent l’énergie et composent ensemble une heureuse harmonie… jusqu’à ce que la nuit tombe, que les capuches noires s’enfilent et que la méfiance soude le groupe. La formation se veut alors plus linéaire, synchronisée. La rue hostile, oui, mais ensemble. Avec « Asmanti » qui, en arabe, signifie « mon ciment », Marina Gomes monte sur son plateau le résultat de son expérience personnelle, et nous la transmet avec entrain et talent.
Louise Chevillard
(relâche le 15) à 13h15. Durée : 30 minutes. Tel : 04 90 82 33 12
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