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Anne-Marie Lazarini met en scène Charlotte d’après le roman de David Foenkinos, qui retrace la vie de Charlotte Salomon (1917-1943), peintre au talent sidérant qui fut assassinée à Auschwitz.
Vie ? ou Théâtre ? : ainsi se nomme l’exceptionnel roman graphique que Charlotte Salomon confie à un ami proche peu avant son arrestation en lui disant : « Gardez-les bien, c’est toute ma vie ». Ce récit pictural qui agrège des gouaches et aquarelles, des textes et poèmes, des croquis annotés et morceaux de musique laisse éclater un talent remarquable. Née en 1917 dans une famille juive à Berlin, contrainte à la fuite dans le Sud de la France suite aux persécutions nazies, Charlotte Salomon fut assassinée à Auschwitz à l’âge de 26 ans. Pourtant, avant le très beau roman de David Foenkinos, au succès considérable, peu connaissaient l’existence de cette peintre allemande au geste artistique novateur et lumineux.
« Gardez-les bien, c’est toute ma vie »
L’écrivain confie que la découverte de l’œuvre de Charlotte fut pour lui « un bouleversement total esthétique et émotionnel », suite à laquelle il a longuement enquêté et patiemment mûri sa narration en vers libres. Le titre même du roman indique d’emblée que sa recherche, bien au-delà d’une perspective historique, se situe au cœur de l’intime, emplie d’une admiration profonde pour ses œuvres, mais aussi pour son courage face à l’horreur. Car la tragédie commence dès l’enfance, par la perte brutale de la mère. Après le passage à la littérature, se tient sur la scène du Théâtre Artistic Athévains une nouvelle et heureuse transposition, du roman jusqu’à la scène du théâtre, par une artiste d’une grande sensibilité et intelligence. Après le réjouissant L’Os à moelle d’après Pierre Dac, qui faisait théâtre d’un libre esprit savoureux, Anne-Marie Lazarini façonne une représentation où s’entrelacent la vie et l’art, au fil d’une quête touchante emplie d’images, musiques et poésies. Une quête puissante et menacée qui s’élève pour la survie et contre la tragédie, pour la beauté et contre la barbarie. Elle l’interprète aux côtés d’un fidèle et subtil complice, Michel Ouimet. À ne pas manquer !
Agnès Santi
mardi à 20h ; mercredi à 17h ; jeudi à 19h ; vendredi à 20h30 ; samedi à 17h et 20h ; dimanche à 15h. Tél. 01 43 56 38 32.
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