Romance
Quelle formidable collaboration entre une [...]
Déjà, avec Irma, Laura Arend s’était tournée vers une grande figure féminine pour écrire son solo. Aujourd’hui, pas moins de cinq femmes nourrissent sa création.
C’est dans une dynamique transfrontalière, entre la France et l’Allemagne, que Laura Arend a pensé son projet, après ses précédents détours par l’Inde et Israël. Ainsi, les cinq femmes qui constituent le socle de sa recherche viennent d’outre-Rhin, et ont marqué, même discrètement – nous parlons de femmes, ne l’oublions pas -, un XIXe ou un XXe siècle en pleines mutations. La grande physicienne nucléaire Lise Meitner, jamais récompensée pour ses découvertes, les luttes contre le nazisme de Sophie Scholl, l’obstination de Clareanor Stinnes pour accomplir un tour du monde en automobile, sont des points d’entrée passionnants pour la chorégraphe, fascinée par cette faculté de se réaliser en tant que femme.
Des histoires d’accomplissement
C’est en duo, avec Fanny Sage, que Laura Arend crée Anna. Une pièce qui rassemble toutes les femmes à travers ce prénom féminin, qui n’est pas sans rappeler la presque homonymie avec la célèbre Hannah Arendt. Deux autres figures, cette fois artistiques, parcourent également ce travail : Pina Bausch, et Clara Schuman. Un contrepoint dans son casting, car la femme du célèbre compositeur, pourtant pianiste et compositrice, s’est effacée au profit de son époux dont elle a eu huit enfants.
Nathalie Yokel
Du 6 au 12 juillet et du 18 au 29 juillet 2018 à 20h30. Tél. : 04 90 86 01 27.
Quelle formidable collaboration entre une [...]