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Ambre Kahan met en scène les élèves comédiens de la Séquence 11 de l’École Supérieure de théâtre de l’Union. La vaste et hybride pièce de Tankred Dorst, Merlin ou la terre dévastée, leur offre un formidable terrain de jeu. Pour partir en quête de leur propre Graal.
Que représente pour la mise en scène d’un spectacle de sortie d’école ? Et pourquoi avoir choisi Merlin ou la terre dévastée pour aider les jeunes artistes à franchir l’étape de l’entrée dans la vie professionnelle ?
Ambre Kahan : Un spectacle de sorte d’école doit selon moi avoir une dimension symbolique, et c’est dans ce sens que j’ai voulu accompagner les 16 élèves comédiens de l’École Supérieure de théâtre de l’Union. Pour moi, le geste de désir est un peu déplacé par rapport à mes créations personnelles : l’humain et le pédagogique viennent ici en premier, suivis par l’enthousiasme artistique. Mon choix de la pièce écrite par l’Allemand Tankred Dorst à la fin des années 70 vient de mon envie de nourrir un maximum le grand appétit de théâtre et de vie qu’ont ces jeunes acteurs. Je voulais les faire transpirer, et cette quête du Graal très remaniée a tout ce qu’il faut pour cela.
L’adaptation est un geste qui vous est familier, l’ayant par exemple pratiqué pour votre dernière création L’Art de la joie (2023). Comment avez-vous travaillé cette fois ?
A.K. : Si la question de l’approche de figures emblématiques telles que Merlin, Arthur, Lancelot ou encore Guenièvre a été très importante pour moi, j’ai aussi voulu permettre à chaque interprète de se faire un chemin vers son intimité, vers son Graal personnel. Les acteurs sont donc largement auteurs du spectacle. Des textes de certains d’entre eux s’invitent dans la pièce.
La structure générale de la pièce est-elle toutefois préservée ?
A.K. : Tout à fait. Dans la première partie, dont j’ai fait un prologue, nous assistons à la naissance de Merlin, être mi-homme mi-démon. Viennent ensuite la prise de pouvoir du roi Arthur et sa mise en place d’une sorte d’utopie, celle de la Table ronde. Ce qui laisse place à la quête du Graal. À l’intérieur de cette trajectoire, nous avons fait des choix afin que la partition des 16 comédiens soit à peu près équitable, ce qui était indispensable pour moi. Nous avons ainsi par exemple développé des personnages secondaires. Certains interprètes étant aussi musiciens, c’est là pour eux une autre façon d’exister au plateau.
Votre collaborateur Mathieu Plantevin signe la création musicale et sonore du spectacle. En quoi était-il important pour vous de venir avec ce complice fidèle, ainsi que Zélie Champeau à la lumière ?
A.K. : Je souhaitais vraiment faire entrer ces jeunes comédiens dans mon travail de compagnie. J’ai posé d’emblée l’exigence de venir avec des membres de mon équipe, et la directrice du Théâtre de l’Union, Aurélie Van Den Daele, a accepté sans problème. Elle et son équipe ont été formidables, ainsi que Laëtitia Guédon qui nous accueille aux Plateaux Sauvages en cette rentrée. L’opportunité qu’elle offre à ces jeunes artistes de reprendre ce spectacle est extrêmement précieuse.
Propos recueillis par Anaïs Heluin
à 19h30. Tel : 01 83 75 55 70. Durée : 3h30 avec entracte. https://lesplateauxsauvages.fr
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