Ad Vitam
©Légende : « David Stanley dans Ad Vitam. »
Légende : « David Stanley dans Ad Vitam. »
Publié le 10 juin 2011 - N° 189
Jacques Bioulès monte Ad Vitam de Joël Jouanneau, une pièce construite à la façon d’un polar avec des allers-retours entre passé et présent. Histoire de se demander sans relâche comment trouver la raison de ses larmes à l’âge adulte.
André Petitjean, un auteur à succès, décide un beau jour de revenir à l’essentiel et d’en finir avec son goût des enfantillages et des réflexes juvéniles. Le héros en quête de lui-même arrive au cœur de la « Maison Mère », quand enfant de presque sept ans, il est pris d’une crise de larmes à la vue de deux voyelles entrelacées – e dans a – , « deux voyelles quasi incestueuses, gravées dans une grotte rupestre non loin de Lascaux ». Cinquante ans plus tard, celui qui pleurait cherche encore à comprendre l’énigme de ses pleurs, leur origine, leur raison et leur explication, en s’aventurant sans le savoir dans le labyrinthe de sa propre préhistoire. La tension dramatique et scénique naît du dialogue implicite qui se noue entre le narrateur enfant et l’adulte qu’il est devenu aujourd’hui. Avec David Stanley dans le rôle de l’auteur, un écrivain pour le moins attachant et singulier, un signe évident qu’on ne s’ennuiera pas.
V. Hotte
Ad Vitam, de Joël Jouanneau ; mise en scène de Jacques Bioulès. Du 10 au 19 juin 2011 à 20h30, dimanche à 16h30 et relâche le lundi. Théâtre de la Tempête, Cartoucherie, 75012 Paris. Réservations : 01 43 28 36 36 www.la-tempête.fr