Guillaume Barbot présente « Art majeur » qui vise à ausculter le rapport à la chanson
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Maître de la conférence décalée, Frédéric Ferrer rend compte sous cette forme des bouleversements du monde. Au Théâtre de l’Atelier, il présente deux des « cartographies » de son Atlas de l’Anthropocène.
Sur la forme, Frédéric Ferrer varie peu depuis les premières conférences décalées qu’il crée en 2005 pour parler écologie. Dans les deux « cartographies » qu’il vient présenter au Théâtre de l’Atelier du 23 avril au 19 juin, l’une les mardis l’autre les mercredis, il apparaît en effet comme à ses débuts en jean-chemise, et parle avec la même précipitation typique du conférencier anxieux de ne pas pouvoir tout dire, inquiet de ne pas bien maîtriser la situation. Car celle-ci est grave, affirme le comédien, metteur en scène et géographe de formation dans chacun de ses spectacles, qui pour la plupart forment des cycles où il déploie sur des grands sujets de l’époque une réflexion aussi aiguisée que teintée d’absurde. Parties de son déjà grand Atlas de l’Anthropocène, À la recherche des canards perdus et De la morue nous mettent face au dérèglement climatique.
Conférences en terrains menacés
Créé en 2010, À la recherche des canards perdus ne cesse d’être demandé à Frédéric Ferrer en France et à l’étranger. Avec son art consommé du récit, où toutes choses sont vraies mais où les liens entre elles sont souvent inattendus, Frédéric Ferrer relate une expérience scientifique comme il les aime, à l’allure saugrenue. En 2008, raconte-t-il, la NASA lâche 90 canards en plastique dans un glacier du Groenland pour mesurer la vitesse du réchauffement climatique. Les joujoux disparaissant à jamais, ne peut-on penser qu’ils détiennent la clé des bouleversements du monde, se demande l’angoissé conférencier ? Ne serait-ce pas aussi le cas de la morue, sujet de la deuxième conférence, qui s’est elle aussi retirée ? Et une morue peut-elle revenir ? Les questions cruciales de Frédéric Ferrer trouveront assurément des réponses, et feront naître d’autres interrogations. C’est-à-dire d’autres passionnantes autant qu’inquiétantes cartographies.
Anaïs Heluin
à 19h, les mardis À la recherche des canards perdus, les mercredis De la morue. Tel : 01 46 06 49 24. www.theatre-atelier.com. Durée : 1h15.
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