Week-end Leonard Bernstein, avec l’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine, l’Orchestre National de Lille, Patricia Petibon et l’Orchestre de Chambre de Paris

Enfant du 20ème siècle, Leonard Bernstein, né en 1918 et mort le 14 octobre 1990 à New York, aura littéralement embrassé et embrasé son époque. Il fut en particulier le premier musicien classique de son envergure à envisager la musique comme un phénomène ouvert et total, s’exprimant à la fois en tant que compositeur, pianiste et chef d’orchestre. Il fut aussi un médiateur hors-pair : ses visionnaires Young People’s Concerts avec le New York Philharmonic continuent de faire référence. Leonard Bernstein sut aussi naviguer entre musiques populaire et savante avec une grâce et un naturel inégalés. Difficile de traduire toute la richesse et la complexité d’une telle personnalité en trois jours et quelques concerts. L’Orchestre de Chambre Nouvelle Aquitaine – dirigé par Jean-François Heisser – donne le ton en interprétant en concert d’ouverture les danses symphoniques de West Side Story, au même programme que la création française de The Fretless Clarinet, un concerto pour clarinette klezmer et orchestre de (et par) David Krakauer (le 7 à 20h30). A suivre : un concert de The Empire Brass Quintet, un ensemble composé de musiciens de l’Orchestre national d’Île-de-France (le 8 à 18h), l’Orchestre National de Lille dirigé par Alexandre Bloch dans un programme Gershwin-Bernstein dont on retiendra avant tout les Trois danses de On the town et la Symphonie n° 1 « Jeremiah », avec la soprano Michelle DeYoung en soliste (le 8 à 20h30), et enfin une soirée construite autour de la soprano Patricia Petibon dans des airs de comédies musicales de Bernstein mais aussi de musique française, accompagnée par l’Orchestre de Chambre de Paris dirigé par Karen Kamensek (le 9 à 16h30).

Jean Lukas