Festival Émergences à Tours avec Anne Pacéo, Sylvain Rifflet, Grand Ensemble Koa, Endless
Douze groupes en huit concerts à savourer à Tours.
Cinq ans après y avoir été créée, la comédie musicale de Gershwin revient au Châtelet pour les fêtes de fin d’année.
Dire qu’il a fallu plus de soixante ans avant que le célèbre film de Vincente Minelli, Un Américain à Paris, ne devienne une comédie musicale ! On s’en souvient, c’était en 2014 au Théâtre du Châtelet : au terme d’une coproduction inédite entre l’institution parisienne et deux producteurs de Broadway, le spectacle y était présenté en création mondiale sous l’impulsion de Jean-Luc Choplin. Un triomphe, avant d’être auréolé à New York de 4 Tony Awards et de poursuivre son succès au cours d’une grande tournée aux États-Unis et en Asie. Bouclant la boucle, la comédie musicale revient pour 43 représentations au Châtelet, dans le théâtre rénové désormais dirigé par Ruth Mackenzie et Thomas Lauriot dit Prévost. Ce sera l’occasion de découvrir ou de revoir le destin de Lise, une jeune danseuse juive qui s’est cachée pendant la guerre et rencontre un GI américain encore à Paris, Jerry Mulligan. Transposée dans le Paris de la Libération par le librettiste Craig Lucas, alors que le film la situait en 1949, l’histoire prend une épaisseur particulière, que n’avait peut-être pas osé le film de Minelli, la guerre étant encore trop proche.
Joie de vivre et inventivité musicale
Mais comme dans le film de Minelli, ce que l’on retient, plus encore que la romance, c’est la joie de vivre, les formidables numéros de danse et surtout l’inventivité de Gershwin – entre blues, jazz, musique classique et musique klezmer. D’autant que dans cette production, le metteur en scène et chorégraphe Christopher Wheeldon donne toute sa place à la créativité scénique : enchaînant des décors aussi féeriques que spectaculaires, insérant des vidéos à couper le souffle, effectuant un superbe travail sur les couleurs, il met en valeur la troupe d’interprètes menés par le même couple qu’il y a cinq ans : Ryan Steele (Jerry Mulligan) et Leanne Cope (Lise Dassin). Qui arrivent à faire oublier, durant les trois heures de spectacle, les mythiques Gene Kelly et Leslie Caron. Mais pour mieux donner envie de revoir le film, histoire de poursuivre le plaisir…
Isabelle Stibbe
Réservations : www.chatelet.com. En anglais surtitré en français. Durée : 2h40 avec entracte.
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