« La guerre de Troie (en moins de deux !) », Le Théâtre du Mantois imagine une Iliade de poche
Le Théâtre du Mantois imagine une Iliade de [...]
Dans son monologue jonglé, Morgan Cosquer refait l’histoire de l’évolution de l’homme à l’aune d’un nouvel homo jonglisticus.
Ce solo est un hommage aux jongleurs, aux jongleuses, et à leur monde propre, qu’un hurluberlu tente de nous faire comprendre via des théories scientifiques. Derrière le concept de l’umwelt qui donne son titre au spectacle, et à travers le récit d’une visite au zoo, le voilà qui retrace des trajectoires animales en lien avec leur environnement. Comment parviennent-elles à se transformer, à créer de nouvelles lignées ? À travers ce personnage, dont on ignore s’il est fou ou simplement inquiétant, Morgan Cosquer nous offre un monologue entrecoupé de brillants morceaux de jonglage. À commencer par son étonnante évolution au sol, où la balle ne vole pas, mais se contente de rouler au creux des espaces formés par son corps, frôlant sa peau et dessinant à l’horizontale des lignes sinueuses. Cet aplat chorégraphié s’inscrit pleinement dans la scénographie qu’il s’est choisie pour uMWelt, telle une scène épousant le mouvement jusqu’à la courbe.
Quand le jongleur réinvente son monde
Cette proposition pourrait constituer une véritable mutation pour le jonglage, en renversant les plans, et en donnant à la gravité une importance toute relative. Le jongleur alterne ensuite son exposé avec des séquences plus attendues qui montrent l’ampleur de son talent, dans la multitude, dans les croisements, dans l’invention de trajectoires, dans l’équilibre et le contact avec la peau, dans ces balles qu’il porte autant qu’il les transporte. Le tout dans une concentration extrême qui tranche avec le trouble et le déséquilibre intérieur qui semblent habiter son personnage. À l’abri de ses névroses, Morgan Cosquer en profite pour égratigner son monde, et dépeindre l’archipel imaginaire des jongleurs où, selon les accessoires, chacun à ses yeux aurait une valeur spécifique sur l’échelle de l’évolution…
Nathalie Yokel
à 11h30, relâche le 12 juillet. Réservation / billetterie : billetterieavignon@polecirqueverrerie.com.
Spectacle vu au centre culturel Houdremont de La Courneuve, Rencontre des Jonglages.
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