TON KOOPMAN

A l’instar d’un Nikolaus Harnoncourt ou d’un Roger Norrington, Ton Koopman partage aujourd’hui sa carrière entre sa propre formation sur instruments anciens et la direction d’orchestres modernes. En l’espace de quelques jours, les mélomanes parisiens auront la chance de pouvoir comparer ces deux facettes, puisque le chef hollandais sera à la tête de l’Orchestre Philharmonique de Radio-France (le 18 septembre), avant de retrouver ses ouailles de l’Orchestre baroque d’Amsterdam (le 22 septembre). Le premier concert illustre une tendance en pleine expansion : le recours, par les orchestres parisiens, à des chefs « baroqueux » pour aborder le répertoire du XVIII^ème siècle. Une démarche hautement salutaire qui permet à l’orchestre de renouveler son approche du phrasé, de l’articulation et donc de la couleur, même si certains instrumentistes rechignent toujours à modifier leur vibrato ou leur vitesse d’archet. Parmi les réussites récentes dans ce domaine, citons la venue de Thomas Hengelbrock à l’Opéra de Paris pour un Idoménée conduit avec fougue et passion. À la tête du Philharmonique de Radio-France, Ton Koopman a choisi de s’atteler à deux œuvres de Haydn particulièrement enthousiasmantes : la lumineuse symphonie Le Matin et la solennelle messe de La Création. Avec l’Orchestre baroque d’Amsterdam, il propose par contre un programme entièrement baroque, avec des cantates de Bach et de Buxtehude, dont on commémore le tricentenaire de la mort.

Antoine Pecqueur

Mardi 18 septembre à 20h à la Cité de la musique. Tél. 01 44 84 44 84. Places : 24 à 29 €.

Samedi 22 septembre à 20h à la Salle Pleyel. Tél. 01 42 56 13 13 Places : 10 à 60 €.