Thomas Adès dirige “The Exterminating Angel”, opera d’après Luis Buñuel
Thomas Adès dirige son opéra d’après Luis [...]
Une rétrospective en treize concerts (et seize œuvres) de la musique du compositeur états-unien, l’un des fondateurs du courant « minimaliste ».
Minimaliste ? Répétitive ? Vouloir qualifier d’un mot la musique de Steve Reich (né en 1936) est voué à l’échec. Bien sûr, les premières créations du compositeur – c’était il y a près de soixante ans – tournent le dos aux grandes formes classiques, adoptent un effectif minimal et un matériau réduit (une bande magnétique, un ou deux pianos, de simples claquements de mains…). Pourtant, en construisant ses œuvres sur des répétitions et leur déphasage, Steve Reich réinvente le principe même du canon, l’une des traditions les plus anciennes de la musique occidentale. La musique pulse, percute, c’est cette simplicité qui a sorti le nom de Steve Reich des seuls cercles savants et l’a fait entrer au panthéon de la musique pop.
Simplicité/complexité
Mais il y a au-delà de cet aspect toute une complexité que le compositeur ne cessera de développer et qui ne tient pas seulement à l’inflation – mesurée – des effectifs (Music for 18 Musicians en 1976, The Desert Music en 1984, Music for Ensemble and Orchestra en 2018, Jacob’s Ladder l’an dernier – toutes œuvres qui seront données au cours du festival), mais aussi à une réflexion très poussée sur le son, le rapport de la voix et des instruments, le rythme et l’énergie… La musique de Steve Reich exerce une fascination jamais démentie dont témoigneront les créations de Guillaume Connesson, Bryce Dessner, Gabriella Smith, Nico Muhly, Régis Campo…
Jean-Guillaume Lebrun
(le 9 février à la Philharmonie de Paris). Tél. : 01 56 40 15 16.
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