"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini
Chorégraphe inclassable aux œuvres protéiformes, François Chaignaud nourrit son art multiple de ses diverses collaborations. De septembre à décembre, le Festival d’Automne lui consacre un portrait en neuf opus, avant sa prise de fonction à la tête du CCN de Caen en Normandie en janvier.
« La collaboration est intrinsèque à la façon dont j’ai abordé la danse depuis l’enfance » déclare François Chaignaud. Ses multiples rencontres l’ont conduit à forger un art et un corps multiples qui résistent à toutes les assignations. Un corps paradoxal qui en s’enfermant hermétiquement dans une gaine de latex se dévoile avec Cecilia Bengolea (Sylphides, les 17 et 18 décembre) ; un corps trouble à l’étrangeté radicale avec Akaji Maro (GOLD SHOWER, du 21 au 23 novembre) ; un corps baroque dont la chair fait face à la mécanique casquée d’un motard avec Théo Mercier (Radio Vinci Park Reloaded, du 18 au 20 octobre).
Un rapport fusionnel à la voix et à la musique
Avec le beatboxer Aymeric Hainaux, il crée des objets vocaux non identifiés (Fracas x 7, le 23 septembre, Mirlitons, du 12 au 16 novembre) ; avec Nina Laisné il plonge dans les répertoires espagnols des XVIe et XVIIe siècles ou les folklores argentin et péruvien pour mieux fusionner musique et danse (Romances inciertos, un autre Orlando, du 4 au 7 novembre, Último helecho, du 28 au 30 novembre) ; avec Marie-Pierre Brébant il nous invite à une plongée vocale et physique dans l’œuvre de la bénédictine Hildegarde von Bingen (Symphonia Harmoniæ Cælestium Revelationum, du 11 au 14 décembre) ; avec Geoffroy Jourdain, enfin, il fait glisser une communauté chantante et dansante des polyphonies de la Renaissance au cabaret contemporain (Revue des Tumerels, le 20 décembre).
Delphine Baffour
Paris, de septembre à décembre 2025.
Tél. 01 42 92 03 58.
La MC93 de Bobigny reprend la pièce créée il [...]
Le Théâtre des Champs-Élysées ouvre sa saison [...]
