La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Classique / Opéra - Agenda

Pierre Boulez célèbre les trente ans de l’Ensemble Intercontemporain

Magifique

Casse-Noisette, Le Lac des Cygnes, La Belle au Bois Dormant : trois ballets incontournables qui ont en commun leur compositeur, Tchaïkovski. Celui-ci en a réuni les meilleurs morceaux dans trois Suites pour orchestre dont Thierry Malandain s’empare pour sa nouvelle création. Du sur mesure pour le chorégraphe, permettant de porter haut et fort son sens de l’illusion et sa parfaite maîtrise gestuelle.

Publié le 10 mars 2007 - N° 146

L’ensemble fondé par Pierre Boulez fête ses trente années d’existence,
consacrées à la défense de la musique de son temps et à la création d’un
répertoire nouveau. Trois concerts en forme de bilan et de jalons pour l’avenir.

Pierre Boulez est moins homme à s’attarder sur des bilans qu’à se projeter
vers l’avenir. Tout juste se permet-il, et l’Ensemble avec lui, un regard en
arrière à l’occasion de ce 30e anniversaire. Il dirige ainsi deux ?uvres
« anciennes », la superbe ballade du Lied der Waldtaube extrait des
Gurrelieder
(1911) de Schoenberg et Couleurs de la cité céleste
(1963) de Messiaen, une façon de rappeler que l’une des préoccupations initiales
de l’Ensemble était bien de faire entendre dans de bonnes conditions les
chefs-d’?uvre du siècle ? à tout le moins de laisser auditeurs et musiciens se
faire une idée des musiques en devenir. Mais Pierre Boulez dirige également
Passacaille pour Tokyo
(1994) de Philippe Manoury, représentant exemplaire
d’une génération de compositeurs qui a grandi avec l’Ensemble et dont l’?uvre
lui est sans doute quelque peu redevable. Deux autres chefs se partagent la
direction de l’EIC ce 17 mars : Peter Eötvös, qui en fut le directeur musical de
1978 à 1991, dirige le Concerto de chambre (1963-1970) de Ligeti, et
Susanna Mälkki, qui occupe ce poste depuis cette saison, rend hommage à Pierre
Boulez en interprétant Dérive 1 (1984) et Mémoriale (1985). La
boucle serait bouclée s’il ne s’agissait que d’hommages au passé. Mais
l’histoire continue et, le 23 mars, Susanna Mälkki dirige Anklang 1./2.
de l’Allemand Arnulf Hermann, jamais encore entendu à Paris ainsi que trois
?uvres significatives des dernières années : La Marche des transitoires
de Marc-André Dalbavie pour hautbois et ensemble, Jubilees du génial
orchestrateur Magnus Lindberg et Ali di Cantor d’Ivan Fedele où
l’ensemble est divisé en quatre groupes instrumentaux afin de « dramatiser
l’espace ». Le mois s’achève avec, dans le cadre de l’exposition « Samuel
Beckett » du Centre Pompidou, un concert réunissant la pièce radiophonique
Words and Music
(1987) de Morton Feldman, le concerto pour violon Quad
(1997) de Pascal Dusapin et la création de Noir gris de Jérôme Combier ?
trois générations qui font le répertoire et l’avenir de l’Ensemble.

Jean-Guillaume Lebrun

 

Samedi 17 mars à 20h à la Cité de la musique. Tél. 01 44 84 44 84. Places :
27 à 38 ?.

Vendredi 23 et jeudi 29 mars à 20h30 au Centre Pompidou. Tél. 01 44 78 12 40.
Places : 14 ?.

A propos de l'événement


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