Ouverture de saison américaine de l’Orchestre de Paris sous la direction de Klaus Mäkelä et Elim Chan

En clôture des Prem’s, le mini-festival de grandes phalanges internationales avec lequel la Philharmonie inaugure la rentrée, Klaus Mäkelä et l’Orchestre de Paris mettent en perspective des pages emblématiques de la musique américaine. Les échos des rythmes urbains de New York qui nourrissent Un Américain à Paris de Gerswhin forment la matière même d’Amériques de Varèse, page fondatrice de l’iconoclasme moderniste avec lequel contrastera la première française du Concerto pour flûte n°2 de Guillaume Connesson. De même, à la Fanfare for a Common Man composée par Copland en 1943 dans un élan patriotique au milieu de la guerre répond la première – et la plus connue – Fanfare for the Uncommon Woman d’un cycle que Joan Tower a dédié à des femmes exceptionnelles. Conçue pour le centenaire de Carnegie Hall, la troisième dialoguera avec la suite Quiet City de Copland, dans le programme dirigé la semaine suivante par Elim Chan, incluant les Danses symphoniques de Rachmaninov, alors émigré aux États-Unis, et l’éclectique Concerto en fa de Gerswhin, sous les doigts de Lucas Debargue.

Gilles Charlassier