La Terrasse

"La culture est une résistance à la distraction" Pasolini

Avignon / 2015 - Gros Plan

Nous n’irons pas ce soir au Paradis

Nous n’irons pas ce soir au Paradis - Critique sortie Avignon / 2015 Avignon Théâtre des Halles
Serge Maggiani reprend Nous n’irons pas ce soir au paradis. Crédit Photo : Fabienne Rappeneau

Théâtre des Halles / textes de Dante Alighieri / commentaires et interprétation Serge Maggiani / collaboration artistique Valérie Dréville

Publié le 26 juin 2015 - N° 234

Créé à L’apostrophe – Théâtre des Arts, à Cergy-Pontoise, l’étonnante digression sur Dante de Serge Maggiani est reprise au Théâtre des Halles. Un pur moment de vie et de poésie.

En revenant à L’Enfer, après avoir participé, en 2008, lors du Festival d’Avignon, à une lecture d’extraits de La Divine Comédie dirigée par Valérie Dréville dans la Cour d’honneur du Palais des papes (cette expérience est à l’origine de ce spectacle, conçu en collaboration avec la comédienne et dédié à Philippe Avron), Serge Maggiani se transforme en messager. Il dit, vit, transmet, commente des extraits des Chants I et V de L’Enfer de Dante Alighieri et convoque aussi l’existence de celui que l’on considère comme le père de la langue italienne, ainsi que divers points d’analyse littéraire, poétique, divers éclaircissements sur l’histoire du catholicisme, sur l’Italie d’hier et d’aujourd’hui.

Un messager nommé Serge Maggiani

Né de l’autre côté des Alpes, à Carrare, Serge Maggiani est Italien de nationalité et de cœur. Il faut l’entendre parler du pain de sa chère Toscane, l’entendre raconter des histoires de petit enfant qui, jouant par terre dans une cuisine, voit un adulte se pencher sur lui, « grand, très grand, grand comme la Tour de Pise », et lui dire que le plus grand des poètes était Italien, qu’il est revenu du voyage d’où l’on ne revient pas. Le comédien s’adresse à nous les yeux dans les yeux, nous tutoyant comme Dante tutoie son lecteur, mettant de côté toute forme de théâtralité, ou de cérémonie. C’est toute sa densité, toute sa justesse, toute sa sensibilité teintée d’humour qui s’expriment dans cette digression poétique. Un moment simple et vrai, comme une balade, un soir, sur un chemin de Toscane.

Manuel Piolat Soleymat

* Critique à lire dans La Terrasse n° 219, avril 2014.

A propos de l'événement

Nous n’irons pas ce soir au Paradis
du samedi 4 juillet 2015 au dimanche 26 juillet 2015
Théâtre des Halles
Rue du Roi René, 84000 Avignon, France

Avignon Off. 

à 17h, relâche le 14. Tél : 04 32 76 24 51. Durée : 1h.

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