Nacera Belaza ouvre notre regard vers une démarche plurielle

Nacera Belaza est de ces artistes qui explorent inlassablement leur matière, jusqu’à l’apparition du sens précis et précieux d’un état de corps. Elle qui n’a pas peur des forces du vide et de l’invisible s’installe souvent aux seuils de la perception, dans une acuité toujours plus vive, prompte à toucher l’épure. Il est passionnant aujourd’hui de mettre en regard trois contextes de recherche différents qui invitent à poser un œil neuf sur son œuvre. On verra donc Nacera Belaza au Musée du Louvre, dans la lignée de ses Processions qui impliquent également, aux côtés de ses interprètes, la participation du public. La Galerie des Cinq Continents ainsi que la salle Murillo (peinture espagnole), deviendront un terrain de jeu pour créer Les Ombres, en forme de déambulation et de dialogue avec les œuvres.

Les deux corps en échos de Nacera Belaza et Valérie Dréville

Nacera Belaza a construit sa démarche en fidélité avec ses interprètes, mais toujours attentive à la transmission. Aujourd’hui, Untitled.1 la conduit à travailler avec les danseurs du Ballet de l’Opéra de Lyon, dans une proposition tournée vers le lâcher-prise des corps, pourvu qu’il passe par un processus de répétition du geste dont elle a le secret. Enfin, sa nouvelle création L’Écho s’annonce d’ores et déjà comme un événement : Nacera Belaza partage le plateau avec l’actrice Valérie Dréville, dans une rencontre artistique qui promet des déplacements chez l’une comme chez l’autre.

Nathalie Yokel