« Le Temps d’Aimer la danse » affirme sa singularité depuis 35 ans

Du 5 au 15 septembre, Biarritz réunit pour la première fois les quatre académiciens de la section chorégraphique des Beaux-Arts : Angelin Preljocaj, Blanca Li, Carolyn Carlson et Thierry Malandain lui-même, qui ouvre le festival avec La Chambre d’amour, recréation de sa première œuvre biarrote. Un premier temps fort réunit les grandes compagnies européennes. Le CCN Ballet Preljocaj présente son formidable Requiem(s), le CCN Ballet de Lorraine propose l’hypnotique Static Shot de Maud Le Pladec, nouvelle directrice de l’institution, ainsi que La Folia baroque d’Arcangelo Corelli. Le Ballet de l’Opéra Grand Avignon interprète America de Martin Harriague, fresque satirique sur le rêve américain. Le prestigieux London City Ballet propose Momentum, réunissant George Balanchine, Kenneth MacMillan, Liam Scarlett et Alexei Ratmansky, dans une célébration virtuose du ballet néoclassique.

Euskadi Euskara…

Le deuxième événement intitulé « Ça colle au basque », co-construit avec l’Institut culturel basque Etxepare, met en lumière la vitalité chorégraphique du territoire. On y découvre Douslèt du Collectif HEDO, né d’un dialogue entre artistes caribéens et basques. Retour à Itak du Collectif Rabbit Research revisite le mythe d’Ulysse. Kukai Dantza, ainsi que le collectif Bilaka Kolektiboa mis en scène par Daniel San Pedro, Dantzaz et Elgarrekin de Thierry Malandain, œuvre partagée avec les danseurs de Berritza, complètent ce panorama chorégraphique. D’autres créations viennent enrichir cette édition, à commencer par Hors Normes de Brumachon-Lamarche, ultime pièce du duo emblématique, réunissant quatre interprètes dans une danse volcanique. Carolyn Carlson livre The Tree, poème dansé en hommage à la Terre. Blanca Li revisite Didon et Énée, accompagnée par les Arts Florissants. Viscum de Noé Chapsal, duo sous haute tension, mêle break et danse contemporaine dans une rencontre magnétique. Avec 75 événements dont 23 gratuits, le festival investit théâtres, places, plages et frontons, offrant stages, spectacles de rue, répétitions publiques, projections et la célèbre gigabarre, dans une ambiance festive et ouverte à tous.

Agnès Izrine