Un vivant qui passe de Claude Lanzmann, lecture de Sami Frey
Sami Frey lit le texte dans lequel Claude [...]
Metteur en scène associé au TNS, Julien Gosselin plonge dans l’univers de l’écrivain russe Léonid Andréïev à travers plusieurs de ses textes.
Alors que Julien Gosselin s’est fait connaître par ses mises en scène d’écritures contemporaines, des Particules élémentaires de Michel Houellebecq au Marteau et la Faucille de Don Delillo, il a choisi pour sa nouvelle création de se tourner vers le passé, qui devient même le titre de son spectacle. Ce qui l’a attiré vers l’écrivain Léonid Andréïev (1871 – 1919) ? D’abord une vision, ou un désir, de voir sur un plateau des personnages appartenant aux petites sociétés que dépeint Tchekhov. A la faveur d’une rencontre avec le grand traducteur André Markowicz, il a découvert cet auteur russe rarement monté avec lequel il dit avoir éprouvé un « sentiment intense de fraternité – comme [il avait] pu le ressentir adolescent en lisant Houellebecq. » Parmi les textes retenus pour son projet, figurent notamment la pièce symboliste Requiem qui ouvrira le spectacle, mais aussi Ékatérina Ivanovna et les nouvelles Dans le brouillard et L’Abîme.
Jouer avec les codes de la représentation
À travers les motifs de l’adultère ou du mensonge dans la sphère familiale, thèmes fréquents chez Andréïev mais peu familiers du théâtre de Julien Gosselin, le metteur en scène peut aborder les mécanismes classiques de la théâtralité comme le vaudeville ou la pièce de boulevard et jouer avec les codes de la représentation. En intégrant toiles peintes, châssis et costumes d’époque à sa grammaire personnelle telle que l’image filmée, la musique ou le jeu performatif, il vise à restituer la radicalité de Léonid Andréïev mais aussi la nostalgie d’un monde disparu. Une façon d’accueillir le passé pour rendre le théâtre encore plus vivant.
Isabelle Stibbe
tous les jours à 19h sauf dimanche 12 et samedi 18 à 15h. Durée estimée : 4h30.
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