« C’est la faute à Molière ! » Virginie Augustin et Michaël Le Galli content avec malice l’histoire de la Comédie-Française
Virginie Augustin et Michaël Le Galli portent [...]
Dix-huit ans après avoir une première fois investi Le Livre de l’intranquillité, le comédien François Marthouret revient à l’œuvre de Fernando Pessoa au Théâtre du Petit Saint-Martin, dans une mise en scène d’Anne Kessler.
« François Marthouret connaît Le Livre de l’intranquillité depuis longtemps. Il a joué ce texte aux Bouffes du Nord, il y a dix-huit ans. Lorsque nous nous sommes rencontrés pour imaginer ensemble ce nouveau spectacle, il m’a fait part de son désir d’emprunter un autre chemin, de créer quelque chose de différent. Comme je suis quelqu’un qui croit aux bénéfices du temps, je me suis dit que l’œuvre de Pessoa s’était déposée en lui durant toutes ces années, comme un tatouage. Il m’a semblé intéressant de ne pas effacer cette marque, de nous en servir en la réinventant. D’ailleurs, à travers tous ses hétéronymes, Pessoa lui-même se réinventait. Dans ce texte, l’hétéronyme qu’il utilise, Bernardo Soares, peut faire penser à un personnage d’Emmanuel Bove. On trouve chez lui une forme de paradoxe, comme s’il n’était rien et qu’il voulait être tout… Cet entre-deux est assez magnifique. Je crois que tout le monde peut se sentir concerné par ce qui se dit dans Le Livre de l’intranquillité. Pessoa soulève des réflexions sur l’existence qui nous parlent et nous encouragent. Même si elle est profondément désespérée, on sort de cette parole avec plus d’énergie et de lumière.
Accompagner plutôt que diriger
Plutôt que comme de la direction d’acteur, j’envisage mon travail avec François Marthouret comme un accompagnement. J’essaie de ne pas abîmer le comédien qu’il est, ce qui n’est déjà pas si mal… Après, bien sûr, il faut choisir l’endroit d’où l’histoire va se raconter. François Marthouret se sent très proche de l’écriture de Fernando Pessoa. Il est vraiment enthousiasmant de le voir s’emparer, comme il le fait, de ses mots, de ses pensées, de ce texte à la fois joyeux et lucide. Et lorsque l’on est lucide, on est forcément un peu désespéré. Car on sait, par exemple, que l’on va mourir… De même, lorsque l’on a conscience de cette fatalité, on peut avoir envie de proposer de la lumière, de l’humour, pour égayer un peu tout cela. C’est ce que fait François Marthouret. Quand on est, comme lui, quelqu’un de profondément modeste, quand on a raconté tellement d’histoires au cours de sa vie, on ne peut que se sentir familier de cette œuvre qui éclaire de façon si sensible la condition humaine. »
Propos recueillis par Manuel Piolat Soleymat
Les mardis à 19h ou 21h (du 8 avril au 6 mai 2025) ; les vendredis et samedis à 19h ou 21h (du 16 mai au 31 mai) ; les vendredis et samedis à 19h ou 21h, les dimanches à 16h (du 6 au 29 juin). Durée de la représentation : 1h15. Tél. : 01 42 08 00 32. www.portestmartin.com
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