« La chair est triste » texte coup de poing de l’autrice Ovidie pour encourager les femmes à sortir des injonctions de l’hétérosexualité
Texte coup de poing de l’autrice Ovidie pour [...]
Création événement au Châtelet : Kirill Serebrennikov, figure incontournable de la scène artistique internationale, signe une relecture libre et résolument contemporaine de l’œuvre de Shakespeare.
Le metteur en scène et réalisateur russe s’empare du mythe shakespearien pour en proposer une version musicale et polyglotte, portée par une création originale du compositeur Blaise Ubaldini, commandée par le Théâtre du Châtelet pour l’Ensemble intercontemporain. Ce nouvel avatar du chef-d’œuvre shakespearien prend la forme d’un théâtre musical en dix scènes, où huit comédiens se partagent, tour à tour, le rôle-titre. Filipp Avdeev, Odin Lund Biron, Judith Chemla, August Diehl, Nikita Kukushkin, Kristian Mensa, Shalva Nikvashvili et Bertrand de Roffignac : tous sont Hamlet, à travers une narration éclatée et polyphonique, jouée en quatre langues (français, anglais, russe et allemand). Avec ce spectacle, Kirill Serebrennikov poursuit son exploration d’un théâtre total, où les frontières entre texte, musique, langue et identité s’effacent pour laisser place à une expérience sensorielle, politique et profondément humaine.
Théâtre total
Kirill Serebrennikov confronte Hamlet à lui-même, à son époque et aux spectateurs : « Hamlet comme violence. Hamlet comme mythe. Hamlet comme diagnostic. Hamlet comme rhizome. Hamlet comme phobie. Hamlet comme souvenir. » L’Ensemble intercontemporain, dirigé en alternance par Pierre Bleuse et Yalda Zamani, interprète la musique de Blaise Ubaldini, pensée et composée pour un grand ensemble de trente musiciens, avec batterie et basse électrique, synthétiseur électronique et trio vocal. L’œuvre de Shakespeare agit comme un point de repère, quand « le temps sort de ses gonds » ou « quand le passé exige une vengeance et l’avenir, un choix », dit Kirill Serebrennikov, qui démultiplie les points de vue pour explorer les errements meurtriers de la cour du Danemark et la folie de son prince héritier, victime et organisateur des affres de la représentation. La pâle Ophélie, le roi félon, le spectre du père, la mère traîtresse, la pureté inflexible d’une lucidité vengeresse luttant en vain contre la puissance aveuglante du destin : chez Shakespeare, tout conspire, sans espoir, à n’être que la réalisation de la fatalité. Kirill Serebrennikov, en génie de la scène, nargue le destin et réécrit son rôle.
Catherine Robert
à 20h ; dimanche à 15h, relâche le 10 octobre. Tél. : 01 40 28 28 40
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