Sylvie Espérance dispense la science truculente de Fred Vargas dans « Petit Traité de toutes vérités sur l’existence ».
Sylvie Espérance adapte et interprète le [...]
Le programme #1 de La Belle Scène Saint-Denis présente trois équipes artistiques associées au Théâtre Louis Aragon de Tremblay-en-France, reflets de son engagement en faveur de l’art chorégraphique.
CRAWL d’Olga Dukhovna ouvre le bal avec la star ukrainienne du break, Serhii Prokopenko alias Bboy Uzee Rock. Mais au lieu de se lancer dans de complexes passe-passe ou de vertigineuses coupoles, le voici qui ouvre grand les bras avant de se lancer dans une danse des genoux (ou accroupie) typique du folklore de ce pays. Ce grand escogriffe au profil à la Ivan le Terrible est absolument impressionnant de souplesse, d’énergie, et de ressort dans une technique si difficile à acquérir ! Mais soudain, tout se brise. Le géant virtuose a alors tout de l’Albatros baudelairien ou d’un pantin à la Petrouchka… Avant de repartir en utilisant ces mêmes pliures, ces mêmes exploits corporels pour les conjuguer au hip-hop. En brisant cette extraordinaire mécanique, Olga Dukhovna vise d’un même mouvement la mainmise russe sur la culture ukrainienne et le culte de la virilité qui lui est attaché (et que l’on peut retrouver, par ailleurs, dans les danses urbaines). Cette critique subtile est tenue et exprimée de bout en bout par une chorégraphie et une trame musicale particulièrement bien pensées et bien maîtrisées qui donnent toute sa saveur à CRAWL.
Pompes et circonstances
« Prenez le deuil à bras-le-corps ! », nous enjoignent Clémentine Maubon et Bastien Lefèvre dans Mortal Soma. Le titre, dans sa référence déguisée à la fois aux arts martiaux et aux pratiques somatiques, dit déjà l’ironie contenue dans ce trio. Enchaînant les postures et les miracles d’équilibre, comme ces planches dignes d’un numéro de lévitation, ou les expressions dramatiques des meilleures pompes funèbres, les trois interprètes déploient une danse décalée sur la mort. Enfin, Ayta de Youness Aboulakoul signifie cri ou appel en dialecte marocain. Il s’agit aussi d’un genre musical et poétique ancestral qui a rythmé la vie de populations rurales au Maroc dans différentes occasions de célébration. Ici, il est chant de résistance à travers le corps de cinq danseuses, dont la performance physique est impressionnante. Se ployant et se redressant avec force, leur gestuelle proche de la transe est revendication corporelle, et marque surtout l’irréductibilité de leur présence au monde, et la liberté de leur danse.
Agnès Izrine
à 10h. Tél. : 04 90 87 46 81. Durée : 1 heure.
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