Kolik de Rainald Goetz, mise en scène d’Alain Françon

En 2004, il mettait en scène Katarakt au Théâtre de la Colline. En cette rentrée de janvier, Alain Françon revient à l’œuvre de Rainald Goetz en créant Kolik avec Antoine Mathieu. Présenté dans une nouvelle traduction d’Ina Seghezzi, la dernière pièce de la trilogie Guerre retrace « l’errance ultime d’un personnage », « l’inventaire d’une vie (…) renvoyée à des bribes de langages. » A travers un dispositif épuré, le metteur en scène et le comédien proposent aux spectatrices et spectateurs du Théâtre 14 un face-à-face qui cherche à « engager [leur] corps, [leur] imaginaire, [leur] intelligence des choses », une exploration en commun d’un « voyage intime (…) où le soi se défait, où l’on trouve l’Autre ». Une façon pour les deux artistes, loin de tout récit édifiant, de réhabiliter le poème comme espace de liberté et de rencontre.

Manuel Piolat Soleymat