Tamás Ascher décape Tchekhov
« Mon Ivanov a lieu dans un monde froid, déprimant, qui nous est très familier », annonce Tamás Ascher qui dirige la pièce de Tchekhov vers une « sorte de vaudeville de la banalité ». Un monde en dehors des stéréotypes tchekhoviens : une société européenne des années 60-70 à travers laquelle le metteur en scène souhaite avant tout investir « les relations entre les êtres ». Questionnements ontologiques, mal de vivre, apitoiement du personnage principal sur lui-même, mais aussi humour noir, ironie, acuité drolatique : Tamás Ascher a tenu à concevoir une représentation décapée de toute imagerie traditionnelle pour mieux rejoindre « la scène “intérieure”, « l’âme d’Ivanov, l’essence de son existence ».
Manuel Piolat Soleymat
Ivanov, d’Anton Tchekhov (spectacle en hongrois surtitré) ; mise en scène de Tamás Ascher. Du 22 au 31 mai 2008 aux Ateliers Berthier-Théâtre de l’Odéon. Rens 01 44 85 40 40.