Un Sacre de Guillaume Poix et Lorraine de Sagazan
Quel rapport entretient notre société avec la [...]
Le compositeur Joan Magrané Figuera et la metteuse en scène Silvia Costa s’immergent en Maeterlinck pour une expérience poétique interrogeant la fragilité de l’existence et la cruauté de la perte.
Au fond d’un vieux jardin planté de saules, se tient la maison dans laquelle vit une famille aimante et unie. Deux hommes observent à la dérobée la veillée paisible qu’ils vont devoir déranger pour annoncer la mort d’une des filles, noyée dans le fleuve. Maeterlinck oppose l’angoisse des messagers à la sérénité de ceux que la mort a déjà frappés sans qu’ils le sachent encore, et offre à cette tragédie quotidienne la délicatesse de son écriture dont Silvia Costa dit qu’elle est « pure évocation ». Pour en explorer le mystère, elle choisit de faire accompagner les mots dits par Michel Vuillermoz par la danseuse Flora Gaudin, « une figure qui assume le rôle du fantôme de la fille disparue, l’image du vide qu’elle laisse, mais (…) agit aussi comme un pont entre nous et son destin ».
Alchimique poésie de la rencontre entre les arts
Le compositeur Joan Magrané Figuera a composé la musique qu’interprète l’Ensemble intercontemporain, sous la direction de Matthias Pintscher. « Ce n’est certainement pas un opéra, dit-il, personne ne chante, et nulle hybridation disciplinaire n’est recherché ici, sur le papier ou sur la scène. C’est même le contraire : nous avons cherché à juxtaposer les arts. Ou, plus exactement, à les présenter chacun dans leur entier, dans toute leur force et leur présence. Il s’agit donc tout à la fois d’une pièce de concert et d’une pièce de théâtre — de musique, de parole, de geste, le tout présenté sans hiérarchie aucune, à sa juste place. »
Catherine Robert
à 20h. Tél. : 01 40 28 28 40.
Reportage vidéo : Louise Chevillard
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