StudioD, une innovation essentielle
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Thierry Malandain et le CCN Malandain Ballet Biarritz ont une actualité chargée ce printemps. Après Marie-Antoinette début mars à Versailles, le chorégraphe prépare une nouvelle création qui sera présentée mi-mai à Donostia San Sebastian, avant la gare du Midi, en août, à Biarritz.
Pouvez-vous nous parler de votre prochaine création que vous présenterez en mai prochain ?
Thierry Malandain : J’ai intitulé cette création pour vingt-deux danseurs Minuit et demi ou le cœur mystérieux car elle va s’intégrer ensuite dans un programme nommé « Midi Minuit ». Autrefois, j’avais chorégraphié un ballet sur Saint-François d’Assise débutant avec le Concerto pour deux pianos de Francis Poulenc, que nous allons reprendre et que j’ai appelé Midi Pile ou Le Concerto du soleil, et qui ouvre la soirée. Nous terminons avec ce nouveau ballet sur des mélodies de Camille Saint-Saëns, Le cœur mystérieux étant tiré d’un poème de Victor Hugo qui fait partie de ce cycle. J’ai eu un coup de cœur pour cette musique que personne ne connaît, qui rassemble des textes magnifiques sur des airs qui ne le sont pas moins. Il se trouve que dans ces mélodies, le compositeur reprend La Danse macabre, mais chantée, donc j’ai voulu commencer la création avec sa version orchestrale avant d’enchaîner avec les parties vocales.
Comment entrez-vous dans le processus de création chorégraphique ?
T.M. : Le plus souvent, j’écoute la musique à la maison le matin, pour préparer les répétitions. Les images de ma future chorégraphie, les enchaînements de danse défilent dans ma tête, sans que je puisse réellement les ancrer. D’autant que dans le studio, mon corps est incapable de reproduire ces images, qui sont bien plus belles que ce qui est réalisable physiquement. Comme dans les rêves, il y a une espèce d’accumulation de situations, de figures qui se superposent, impossibles à transposer dans la réalité. Cela engendre énormément de frustration, car nous avons le corps trop lourd pour reproduire les choses de l’esprit. Et c’est encore plus vrai dans mon cas, car l’âge nous rattrape. Aujourd’hui, ma manière de transmettre le mouvement est plus hybride que le simple fait de suivre la musique avec mon corps. Mais j’en suis plus embarrassé, apparemment que les interprètes du ballet.
Propos recueillis par Agnès Izrine
Gare du Midi, 23 avenue du Maréchal Foch, 64200 Biarritz. En août 2025. Tél : 05 59 22 44 66.
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