Galilée le mécano

Il aurait pu louer Ptolémée et Aristote et enseigner les œuvres de Copernic comme une curiosité farfelue. Il aurait pu recouvrir la vérité d’un voile pudique pour en réserver la révélation à quelques initiés. Mais à la compromission précautionneuse, Galilée préféra le risque et la joie de penser, de publier et de partager ses travaux, jusqu’à accepter l’humiliation de la rétractation pour pouvoir continuer ses recherches, dans l’exil surveillé d’Arcetri. Loi de l’isochronisme imaginée en rêvassant pendant la messe, loi de la chute des corps, spectacle vertigineux des satellites de Jupiter, des phases de Vénus et des montagnes de la Lune : les découvertes et la vie du grand savant sont l’occasion de rendre hommage à sa puissance et à son autonomie intellectuelles. Jean Alibert s’y emploie grâce au texte de Marco Paolini, un des maîtres italiens du théâtre de la narration, qu’il interprète sous la direction de Gloria Paris.

Catherine Robert