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Focus -325-Le Théâtre de Suresnes Jean Vilar rayonne tous azimuts
Entre rires et larmes, intime et universel, Zelda Bourquin explore les enjeux et les soubassements de l’amour filial.
Que souhaitez-vous éclairer de la maternité et de la féminité à travers ce monologue ?
Zelda Bourquin : Il y a aujourd’hui des approches linguistiques et éthologiques qui permettent d’observer la façon dont le monde intime des parents, dont leur manière de parler influence la façon dont l’enfant va apprendre à aimer. Pour ce spectacle, j’ai inventé la fable d’une jeune femme qui offre un ultime cadeau à sa mère pour sa fête : un spectacle. À travers le regard combiné de l’enfant et de l’adulte, La Fête des mères dessine en pointillé le paysage d’une figure maternelle en souffrance et d’un drame plus vaste. Progressivement, c’est moins la mère qui est fêtée, que la femme qu’elle est aussi.
Pourquoi avoir choisi de monter seule sur scène ?
Z.B. : Quand l’enfance s’éteint, on en fait un récit. Au départ, je voulais créer une réponse collective aux questions que je me posais. Mais au cours de l’écriture, j’ai compris que je serais seule sur scène : une solitude pour parler d’une autre solitude. Cette forme correspond à des esthétiques de jeu et de plateau qui me touchent beaucoup, comme chez Valère Novarina ou Angélica Liddell, où le public est partie prenante de ce qui se joue sur scène.
Quelles parts d’intime et de fiction nourrissent La Fête des mères ?
Z.B. : Dans ce spectacle, tout est intime et fictif en même temps. Ce qui est intime, c’est d’avoir abordé la question de la souffrance psychique, sans que le mot ne soit jamais prononcé. Dans La Fête des mères, je commence à parler depuis l’enfance, puis c’est la femme que je suis devenue qui prend le relais. Je finis ainsi par m’exprimer en tant que citoyenne en interrogeant la façon dont une société peut prendre soin des gens qui souffrent. Si je n’avais pas rencontré Carolyn Occelli, qui a eu l’audace de me proposer d’être artiste associée, je n’aurais sans doute pas réussi à écrire ce spectacle et à créer ma compagnie. J’ai une immense gratitude pour la confiance qu’elle m’a accordée.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
à 20h30.
Tél : 01 46 97 98 10.
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