Wolfi Jazz Festival, édition 2024

Le festival propose « un parcours jalonné de découvertes locales et d’artistes d’exception, dont les terrains de jeu s’étendent bien au-delà du jazz. » Et c’est vrai que d’autres musiques (Meute, une fanfare techno, et Tiken Jah Fakoly, chantre du reggae africain, pour citer deux exemples emblématiques) cohabitent avec ceux qui font le jazz actuel.  Parmi ces derniers, Brad Mehldau, en solo, devrait constituer un des moments forts du festival. Avec aussi la chanteuse Kareen Guiock Thuram, qui a récemment trusté les récompenses avec une relecture de Nina Simone. Et avec Sara Lazarus, dont la verve trouve parfaite rampe de lancement dans le big band Orkestr.A.

Du jazz dans tous les styles

Photons, le projet du pianiste Gauthier Toux, avec trois complices, s’inspire de ses nuits berlinoises, des rythmiques qu’il passe au tamis de son goût pour l’improvisation. Dans un registre tout aussi crossover, mais plus mainstream, Caravan Palace concocte en guise d’ultime concert une mixture électro-funk, à base de sampling et de swing. A ce jeu-là, on ne saurait que trop vous conseiller d’aller écouter dès 18h30 Laurent Bardainne et Tigre d’Eau Douce, un trip qui embarque le jazz du côté de la pop débridée sans jamais le dévoyer de son caractère singulièrement innovant.  Une qualité aussi du sextette cubain El Comité, une équipe de cadors qui multiplient les pistes à partir du bon vieux latin jazz, sans verser dans le cliché d’usage.

Jacques Denis