A venir…
La saison 2015-2016 de TM+ sera marquée par [...]
Deux ans après une première expérience menée avec le compositeur Jonathan Pontier, TM+ a invité Régis Campo à écrire une œuvre pour les jeunes musiciens des conservatoires de Nanterre, Rueil-Malmaison et Suresnes. Street Art sera créé le 19 juin.
Cinq musiciens de TM+, un chœur d’enfants et un orchestre de jeunes, mais aussi deux harpes, deux guitares électriques, un ensemble de guitares, un ensemble de violoncelles, des percussions orientales : voilà les forces musicales qui donneront bientôt la création mondiale de Street Art, commande passée à Régis Campo pour ce projet hors du commun. Comme le souligne Laurent Cuniot, qui dirigera le concert final, c’est « un ensemble très hétérogène, mais aussi très coloré et, je crois, plutôt stimulant ». Régis Campo renchérit : « Chaque œuvre nouvelle pose une équation différente. C’est encore plus le cas évidemment avec un ensemble aussi composite. Mais ce sont les contraintes qui suscitent l’imagination. Je suis content, par exemple, d’avoir l’occasion avec cette pièce d’écrire pour le zarb – et d’ailleurs, les élèves percussionnistes du conservatoire de Rueil se débrouillent vraiment bien avec cet instrument ».
La création musicale au cœur des villes
Pour les musiciens les plus jeunes, la rencontre avec le compositeur est un moment fort. Bruno Garlej, directeur du conservatoire de Suresnes, a insisté pour faire participer au projet « Symphonie Villes », la classe orchestre du collège Henri Sellier : « Aborder l’univers d’un compositeur vivant est pour eux une expérience unique et inédite ». Régis Campo est venu d’abord écouter les jeunes élèves, jauger aussi leur niveau afin de savoir à quelles difficultés d’écriture il pourrait les confronter : « il faut être astucieux, explique-t-il, écrire plus simplement les choses complexes, des rythmes plus réguliers, un ambitus réduit – mais sans jamais se renier ! ». Ces moments permettent aux élèves d’entrer vraiment dans l’œuvre. « Cela leur donne des clefs, note Bruno Garlej. Ils commencent à percevoir l’idée d’ensemble, comment cela sonnera ». Il s’agit pour la plupart d’une découverte, et l’étonnement du départ se transforme en curiosité et motivation. Ce rôle de passeur, au contact immédiat de jeunes, qu’ils soient ou non musiciens, Régis Campo l’assume pleinement : « Communiquer, échanger fait partie de notre rôle. Au même titre que les écrivains, les peintres ou les réalisateurs, les compositeurs doivent trouver les mots pour s’exprimer de façon accessible sur leur travail ». Et Laurent Cuniot rappelle l’objectif essentiel du projet : « il s’agit d’apporter la création musicale au cœur des villes et de permettre aux participants de s’approprier cette création, en lien direct avec le compositeur et des musiciens professionnels ».
J.-G. Lebrun
Vendredi 19 juin à 21h. Tél : 01 46 97 98 10.