Sophie Alour

Cherchant à humer le parfum d’une musique arabe qui a fasciné des générations de musiciens occidentaux, Sophie Alour a fait de son groupe une sorte de jardin suspendu, où l’on entend siffler les oiseaux, où son sax ténor groove sur un tapis de percussions, où la fraicheur de la flûte se fond aux arabesques fleuris du luth. Soucieuse de définir un terrain sur lequel chacun puisse s’exprimer selon ses codes et ses traditions, elle a relevé le défi de trouver « une langue commune ». En Mohamed Abozerky, puis en son frère Abdallah Abozekry, spécialiste du zaz (luth arabe au manche long), tous deux natifs du Caire, elle a rencontré des improvisateurs qui s’aventurent avec elle sur des chemins transméditerranéens chargés de poésie et d’émotion.

Vincent Bessières