Richard Fournier « Nous avons envie d’être dans la célébration, dans quelque chose à la fois in situ et spectaculaire »

Qu’avez-vous prévu pour cette édition anniversaire ?

Richard Fournier : Nous gardons une programmation sur dix jours sur la promenade Newton et en centre-ville, ainsi que les chapiteaux et le travail en extérieur. Pour les 25 ans, nous allons mettre en place des cartes blanches : nous allons faire appel à divers artistes, créer un événement spécial sur une journée. Nous avons envie d’être dans la célébration, dans quelque chose à la fois in situ et spectaculaire.

« Ces événements viennent surprendre à la fois les artistes et le public. »

Pourquoi avoir décalé les dates du festival, habituellement programmé en juin ?

R.F. : Trois raisons nous ont fait évoluer. Pour amortir les coupes budgétaires de la Région, notre saison s’arrête en avril. De plus, avec le bouleversement climatique, il devient compliqué de faire des spectacles sous chapiteau en juin. Et puis, nous nous sommes aperçus qu’il y a énormément d’événements culturels en juin au Mans : se décaler permet de retrouver plus de marge de manœuvre.

Des repas, des cartes blanches, des événements uniques… Pourquoi ces invitations à vivre des expériences différentes ?

R.F. : Jouer une seule fois, cela crée du souvenir, et cela crée également une rumeur. Ces événements déplacent les codes du spectacle, viennent surprendre à la fois les artistes et le public. Ils constituent toujours un rendez-vous particulier, ouvert à l’inattendu. Au fil du festival, nous allons proposer divers clins d’œil à un imaginaire populaire : thé dansant, bingo, réveillon du 31… C’est ce que nous adorons faire : créer plus de proximité, plus de liens. Le vivre ensemble ne peut pas être la variable d’ajustement des problèmes budgétaires actuels. On ne fait société que parce qu’on vit ensemble, autour d’objets communs.

Propos recueillis par Mathieu Dochtermann