Sylvain Rifflet, le remuant saxophoniste.
Trois temps forts
Focus -276-Génération Spedidam
Avec Le Fil d’Ariane, l’ensemble fondé et dirigé par Marianne Piketty se fraie un chemin à travers l’œuvre de Pietro Antonio Locatelli. Plus qu’un concert, un spectacle musical en forme de rêverie.
Éclipsé aujourd’hui, dans l’histoire du baroque italien, par la figure lumineuse de Vivaldi, Pietro Antonio Locatelli (1695-1764) a été l’un des artisans de la diffusion du style italien au xviiie siècle. De cet élève de Corelli, Marianne Piketty a souhaité faire redécouvrir l’œuvre, mais sans en emprunter le versant le plus immédiatement évident, celui de la virtuosité extrême. Il eût pourtant été facile pour la violoniste de mettre ses pas dans ceux de ce maître de l’instrument qui s’attira des succès de scène à travers l’Europe. C’est par la musique qu’elle souligne la théâtralité – le caractère dramatique même – de l’œuvre de Locatelli.
Première d’un nouveau spectacle
Avec l’ensemble Le Concert idéal, association de solistes qu’elle a formée pour des projets singuliers – telles ces Saisons partagées en Vivaldi et Astor Piazzolla, qui tourne toujours –, Marianne Piketty a construit ce nouveau spectacle, élaboré à l’Abbaye de Noirlac, autour du concerto Les Larmes d’Ariane. On suit ainsi cet exilé volontaire, longtemps installé aux Pays-Bas, dans un parcours labyrinthique, obliquant d’une œuvre à l’autre. Reliées par un « fil musical » composé par le jeune Argentin Alex Nante (le disque sort le 10 mai sur le label Évidence), ces pages sont sur scène mises en mouvement et en lumière par Olivier Fourès.
Jean-Guillaume Lebrun
à 20h. http://www.leconcertideal.com/agenda/
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