Maëlle Poésy présente au Théâtre Dijon Bourgogne La Semaine des écritures contemporaines : au plus près des autrices et des auteurs qui font le théâtre d’aujourd’hui
 
      Mohammed Al Qudwa, Hakim Bah, Claire Barrabès, Claire Bosse-Platière, Héloïse Desrivières, Karima El Kharraze, Thibault Fayner et Kevin Keiss. Du 8 au 12 décembre, le Théâtre Dijon Bourgogne (TDB) célèbre les écritures contemporaines en invitant ses publics à rencontrer huit autrices et auteurs venus de divers horizons. Durant cette semaine, des rendez-vous gratuits proposent à toutes et tous de vivre des moments de partage, de discussion, de découverte, d’émotions avec ces femmes et ces hommes qui écrivent aujourd’hui. Maëlle Poésy, directrice du centre dramatique national, nous présente la troisième édition de cette plongée dans les littératures théâtrales.
Pourquoi vous a-t-il semblé important de placer les écritures contemporaines au cœur de votre projet pour le TDB ?
Maëlle Poésy : Car il est essentiel de soutenir celles et ceux dont les textes seront peut-être les grands classiques de demain. En tant que directrice du TDB, je souhaite donner les moyens à des autrices et des auteurs de créer, de donner à entendre les réflexions, les visions et les questionnements qu’ils engagent sur la complexité du monde. C’est une façon de tendre un miroir à notre époque, de ne pas s’enfermer dans une conception patrimoniale de la littérature. Trop souvent, les écrivains et écrivaines ont l’image de personnes coupées de leurs semblables, de personnes qui vivent dans une tour de Babel. Évidemment, ce n’est pas le cas. Ils sont profondément en lien avec les réalités de la société qui est la nôtre.
À travers La Semaine des écritures contemporaines, vous souhaitez mettre à mal cette image erronée…
M.P. : Exactement. Les rendez-vous qui composent cet événement ont été pensés comme de vraies rencontres, avec des temps festifs, des moments participatifs qui permettront aux publics de voir ces auteurs et ces autrices en chair et en os, de se rendre compte de qui ils sont, comment ils travaillent, de partager toutes sortes de choses et d’idées avec eux…
« Il est essentiel de soutenir celles et ceux dont les textes seront peut-être les grands classiques de demain. »
Qu’est-ce qui a déterminé le choix des huit auteurs et autrices invités à cette troisième édition ?
M.P. : Ce choix s’est fait en collaboration avec Kevin Keiss, qui est auteur associé au projet de la direction du TDB. Au cours de notre parcours, nous avons l’un et l’autre rencontré beaucoup d’auteurs et d’autrices contemporains. Divers critères orientent nos réflexions : les affinités humaines et stylistiques, la nature des sujets et des thématiques explorés, la manière de travailler l’écriture et de se positionner dans un paysage théâtral… Souvent, les autrices et les auteurs que nous invitons au TDB sont assez engagés sur les questions politiques et sociétales, sur la place faite au féminin dans notre société, sur la question de l’identité… En ce qui concerne celles et ceux qui participent à La Semaine des écritures contemporaines, ils ont tous et toutes une voix, une sensibilité et une personnalité fortes et singulières. En même temps, ils ont cette dimension de funambules qui leur permet de signer des textes très personnels tout en s’effaçant pour donner la parole à leurs personnages et aux acteurs qui les incarnent.
Concrètement, quels sont les rendez-vous auxquels sont conviés, du 8 au 12 décembre, les publics du TDB ?
M.P. : Il y a Les Lundis en coulisses, journée autour de l’œuvre de Thibault Fayner lors de laquelle des amatrices et des amateurs liront des extraits de ses textes. Le soir, des élèves du Conservatoire à Rayonnement Régional de Dijon proposeront une mise en voix d’une pièce de Mohammed Al Qudwa. Le mardi, les étudiants du Master Lettres – Parcours Écritures de l’Université Bourgogne Europe partageront un temps d’échange public avec nos autrices et auteurs invités. Le jeudi soir, ces derniers se raconteront en se livrant à un jeu de questions/réponses autour de la question du désir. Enfin, le vendredi soir, Claire Bosse-Platière dirigera la première lecture publique de sa pièce Il n’y a pas d’amour. L’idée est vraiment de transformer notre salle Jacques Fornier en foyer pour les autrices et les auteurs. L’ensemble des rendez-vous qui s’y dérouleront seront gratuits.
Entretien réalisé par Manuel Piolat Soleymat
A propos de l'événement
La Semaine des écritures contemporainesdu lundi 8 décembre 2025 au vendredi 12 décembre 2025
Théâtre Dijon Bourgogne - CDN
Salle Jacques Fornier, 30 Rue d'Ahuy, 21000 Dijon.
Tél. : 03 80 30 12 12.
 
          