En Route-Kaddish / Doreen
Entre les fardeaux de l’Histoire et les rêves [...]
Focus -265-Théâtre Dijon Bourgogne, Centre Dramatique National
Etienne Minoungou est un homme de théâtre complet. Il joue dans trois seul-en-scène signés Dieudonné Niangouna, Aimé Césaire et Sony Labou Tansi.
Quel est le fil conducteur de votre triptyque ?
Etienne Minoungou : Chacun des trois poètes, en plus de leur parenté évidente, parle de la beauté du monde et de l’homme. Ils décrivent une belle humanité, d’où le titre du triptyque : L’homme est trop beau pour qu’on le néglige. On trouve aussi dans ce spectacle un travail sur la mémoire avec trois temps : le passé, le présent et le futur, tout cela traversé par une parole incandescente, par une sorte d’urgence. Cela se sent dans le flot de leur écriture qui parle de la vie, parfois de manière tragique, parfois de manière lumineuse ou amoureuse.
« La parole poétique est une parole politique. »
La politique est aussi très présente dans ces textes, pourquoi est-ce important pour vous ?
E. M. : Pour moi, la parole poétique est une parole politique au sens le plus plein du terme, à savoir que cela concerne le devenir. Dans Cahier d’un retour au pays natal, Césaire parle de la place du Noir dans l’histoire et demande la liberté de se rendre humain au regard de tous. Dieudonné Niangouna, à travers le boxeur Mohamed Ali, revendique la force de résister par rapport à toutes les idées qui peuvent dégrader l’homme. Sony Labou Tansi appelle à une fraternité universelle et prend en charge les questions actuelles sur l’écologie, les migrations, le terrorisme… La dimension politique de ces trois poètes est très forte et j’aime bien cela !
Propos recueillis par Isabelle Stibbe
Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire, mes Daniel Scahaise, vendredi 1er juin à 21h.
M’appelle Mohamed Ali de Dieudonné Niangouna, mes Jean Hamado Tiemtore, samedi 2 juin à 21h.
Si nous voulons vivre de Sony Labou Tansi, mes Patrick Janvier, dimanche 3 juin à 18h30.
Théâtre en Mai, du 25 mai au 3 juin 2018.
Tél : 03 80 30 12 12.
Entre les fardeaux de l’Histoire et les rêves [...]
Le titre énigmatique du spectacle de la [...]