Le Surgères Brass Festival fait briller les cuivres

C’est du côté des douves du château que l’on découvre la grande diversité esthétique des ensembles où vibrent les cuivres bien lustrés. Tout d’abord le 24 juillet avec le Surgères Brass Ensemble, constitué des professeurs de l’Académie des Cuivres et Percussions de Surgères, et drivé par Clément Saunier, programmateur du festival, qui en compagnie de la chanteuse Morgane Dessislava se propose de parcourir certaines plages de Broadway, suivi par le groupe Manhattan Sisters and Boys, soit deux voix et six musiciens dans l’esprit swing. Le lendemain, cap sur la Nouvelle-Orléans avec le Skokiaan Brass Band, qui compte en son sein Pierre Baldy-Moulinier, artiste Génération SPEDIDAM, et s’inscrit dans la lignée des second lines, entre jazz et funk, tandis que Dodecabone, un combo composé de douze trombones, démontrera l’étendue des possibles de cet instrument.

Oriental jazz et zouk machine

Enfin, le 26, Opsa Dehëli ouvre le bal, dans un esprit de fête avec staccato cher aux tziganes comme saccades de cumbia, avant que l’atypique Old School Funky Family brasse bien des bandes originales pour faire danser le public. Allez-y, c’est gratuit. Du côté de la scène du parc, il est fortement conseillé de partir à la découverte de Sarāb, groupe né de la rencontre entre la chanteuse franco-syrienne Climène Zarkan et le guitariste Baptiste Ferrandis, qui ont notamment été rejoints par l’incontournable Robinson Khoury, esthète du trombone. À la clef un sacré trip quelque part entre les mélodies orientales et les idiomes occidentaux, entre élans surpuissants et passages plus méditatifs, pour vous guider sur la piste de transe globale. Là même où se trouve Kassav’, mythique formation conviée en clôture de cette édition, qui devrait faire danser le public.

Jacques Denis