Le Corps impertinent ou comment le théâtre se fait lieu d’accueil du monde de la nuit

Tout au long de la saison, Les Théâtres invitent dans différents lieux marseillais des spectacles qui flirtent avec le monde de la nuit. Les quatre propositions au programme offrent un passionnant aperçu des possibles en matière de rencontre entre le langage du théâtre et ceux du cabaret. L’exploration de ces zones hybrides commence avec un classique du genre : le Cabaret de Madame Arthur. Dans la droite continuité du premier cabaret travesti né à Pigalle en 1946, Madame Arthur fait son opéra s’invente une voie entre classicisme et modernité.

Plumes, paillettes et portes qui claquent

Le Corps impertinent se loge aussi parfois où on ne le soupçonne pas, comme chez Feydeau dans la mise en scène que livre Aurore Fattier du Dindon. Après cette version queer du vaudeville de Georges Feydeau, direction le Théâtre Joliette pour Good Sex de la compagnie irlandaise Dead Centre. On y assiste à une chorégraphie amoureuse réalisée par deux interprètes invités différents chaque soir, accompagnés d’une coordinatrice d’intimité. Puis au Théâtre des Bernardines place au fameux Miss Knife d’Olivier Py pour finir cette traversée parmi plumes et strass.

Anaïs Heluin