Regards dansants #8 autour de Gaëlle Bourge
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Focus -291-Le Trident à Cherbourg : une scène comme un voyage au long cours
Familière de longue date du Trident, la Compagnie Les Maladroits y est accueillie cette saison avec son triptyque consacré aux engagements et aux utopies. Aux traces laissées par les idéaux, par les combats d’hier dans le monde d’aujourd’hui.
Pour Benjamin Ducasse, Valentin Pasgrimaud, Hugo Vercelletto et Arno Wögerbauer, le théâtre est d’abord une histoire d’amitié. De formations diverses, les quatre garçons n’ont qu’entre 17 et 19 ans lorsqu’ils créent ensemble un premier spectacle, Y’a pas de mal ! Encouragés par quelques professionnels, ils décident de persévérer. Ils se forment à différentes pratiques dont ils savent très tôt vouloir faire le cœur de leur langage : la manipulation, le théâtre d’objet, le mouvement et l’interprétation. L’amitié grandit avec la professionnalisation. D’autant plus que cette belle histoire fournit le socle des créations du quatuor, en particulier de son triptyque consacré aux engagements, aux utopies et aux héritages dont les deux premiers volets ont déjà été présentés au Trident, qui en programme aujourd’hui l’intégralité.
Corps et objets, même combat
C’est avec Frères que la bande des quatre nous fait entrer dans son écriture « pour et avec l’objet », entreprise métaphorique où le lien entre la grande Histoire et la petite se fait par des choses du quotidien. Dans le premier volet du triptyque, c’est en effet à grand renfort de sucre et de café que deux frères se mettent à nous raconter le passé de leur grand-père qui ressemble fort à celui d’Arno Wögerbauer : un combattant antifasciste, anarchiste, contraint à l’exil à la fin de la guerre d’Espagne. Nourri par de nombreux entretiens, Camarades dresse quant à lui à la craie le portrait d’une femme née dans l’après-guerre à Saint-Nazaire, une certaine Colette qui embrasse tous les combats des années 60 et 70. Le dernier volet des Maladroits, Joueurs, met en scène deux amis qui vivent cette fois à notre époque et se retrouvent mêlés en tant que militants au conflit israélo-palestinien. Autour d’un jeu d’échecs décliné sous toutes ses formes, les artistes-bricoleurs interrogent la nature du militantisme de l’époque et ce qu’il doit au passé.
Anaïs Heluin
Tél : 02 33 88 55 55.
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