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Dans Le Grand Sommeil, Marion Siéfert scrute les zones d’ombre de l’enfance. Au fil d’une performance d’une folle intensité, Helena de Laurens donne corps à un personnage hybride et monstrueux.
Comment ce spectacle est-il né ?
Marion Siéfert : Le projet est né avec la performeuse Helena de Laurens et Jeanne, ma petite cousine, qui avait alors dix ans. Pendant six mois, nous avons travaillé ensemble et avons présenté une première étape de travail à Gießen, en Allemagne. À notre retour en France, les réticences de la commission des enfants du spectacle ont amené Jeanne à quitter le projet. Il n’était pas question de la remplacer. Nous avons donc cherché comment faire sans elle.
Comment avez-vous réussi ?
M.S. : Je me suis habituée à voir Helena seule, avec le fantôme de Jeanne et j’ai trouvé comment pallier son absence physique en écrivant un texte où elle parle, demandant à Helena de jouer son rôle. Nous avons donc représenté l’enfant dans le corps de l’adulte, ce qui nous a permis de surmonter la difficulté liée au fait que, lorsque les enfants sont sur scène, leur corps fait écran. Le public adulte s’attendrit : « qu’ils sont mignons ! ». On a accès à ce qui se passe dans la tête de Jeanne, non pas de manière anecdotique ou documentaire, mais en faisant surgir son moi profond par la représentation d’états de corps et d’émotions.
Quel a été votre parcours jusqu’à ce spectacle ?
M.S. : Depuis toute petite, j’entretiens un rapport très fort aux histoires. J’aime les raconter, les écrire, les mettre en scène. Il m’a ensuite fallu faire un long chemin pour retrouver ce premier plaisir de création. En grandissant, j’ai découvert les œuvres, le théâtre, qui m’attirait sans que je fasse vraiment le lien avec cette passion des histoires. Le déclic a eu lieu lors d’un séjour de deux ans à Berlin : la liberté créatrice que j’y ai rencontrée m’a donné du courage. De retour en France, j’ai réalisé des performances, des spectacles et, en parallèle, a commencé à naître Le Grand Sommeil.
Entretien réalisé par Catherine Robert
Points communs - Nouvelle Scène nationale Cergy-Pontoise / Val d’Oise.
Théâtre 95, 1 place du Théâtre, 95000 Cergy.
Théâtre des Louvrais, place de la Paix, 95300 Pontoise.
Tél. : 01 34 20 14 14.
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