Café Zimmermann et le Cercle de l’Harmonie, entre programmation artistique et médiation culturelle

Depuis sa fondation en 1999 par la claveciniste Céline Frisch et le violoniste Pablo Valetti, Café Zimmermann ressuscite le foisonnement artistique de l’établissement homonyme où officièrent Telemann puis Bach. Trois rendez-vous au fil de la saison recréent sur la scène du Théâtre du Jeu de Paume l’atmosphère savante et conviviale de ce lieu mythique de Leipzig au XVIIIème siècle. Si l’action pédagogique s’inscrit dans le projet de l’ensemble, avec un voyage musical de Bach à Mozart pour faire découvrir le répertoire baroque à trois classes de primaire, elle sort aussi des sentiers battus avec des ateliers pour enfants sourds, pour une exploration alternative des vibrations sonores.

Excellence musicale et engagement social

En résidence au Grand-Théâtre de Provence depuis cinq ans, le Cercle de l’Harmonie, créé en 2005 par Jérémie Rhorer, propose des parcours de découverte du compositeur et des instruments pour familiariser les élèves avec les œuvres qu’ils vont entendre au concert. Cette année est placée sous le signe de Rossini, avec, le 11 décembre, un florilège d’ouvertures et d’airs chantés par la mezzo Isabel Leonard. Ce travail d’immersion s’adresse également aux patients suivis en psychiatrie. Au-delà des deux soirées présentées à Aix-en-Provence, le 10 janvier avec un panorama festif allant de Bizet à Strauss, et le 6 février autour de Beethoven, le Cercle de l’Harmonie participe à un nouveau programme d’optimisation des tournées dans le couloir rhodanien.

Gilles Charlassier