« Le Roi nu » d’Evgueni Schwartz en création cet été à Bussang
À l'invitation de Julie Delille, directrice [...]
Focus -333-Sylvain Maurice et sa compagnie [Titre Provisoire] : une créativité tous azimuts
Sylvain Maurice et Vincent Dissez poursuivent leur compagnonnage avec un monologue poignant issu de La Préparation du roman de Roland Barthes.
« Après avoir créé avec lui Réparer les vivants de Maylis de Kérangal mais aussi Un jour, je reviendrai de Jean-Luc Lagarce, Je suis heureux de retrouver Vincent Dissez pour ce monologue tiré d’un texte tardif où Roland Barthes se défait de sa fonction de théoricien. Ses mots retracent deux séminaires au Collège de France sur La préparation du roman (1978-1979 et 1979-1980), qui eurent lieu peu de temps avant sa mort accidentelle, et lors desquels il essaye de quitter les habits du théoricien pour endosser ceux de l’artiste.
En quête d’une Vita Nova
Alors qu’il vient d’éprouver la perte immense de sa mère, qui était la personne qu’il aimait le plus au monde, Barthes se dévoile et exprime son amour fou de la littérature. C’est très beau. Comme si plongé dans le deuil, il s’efforçait de découvrir une sorte d’auto-guérison par la littérature, par cet exercice d’admiration qu’il partage avec son auditoire. Ponctuée d’anecdotes savoureuses, sa parole recense les rituels d’écrivains, de Flaubert qui parce qu’il ne trouvait pas une phrase « marinait » dans son lit, à Proust aux prises avec son asthme et ses insomnies. Au fil de cette méditation, Barthes se rêve créateur, romancier, il aspire à une Vita Nova mais n’y arrive pas. Et il est bouleversant. »
Agnès Santi
Tél : 01 43 62 71 20.
À l'invitation de Julie Delille, directrice [...]
Sylvain Maurice revient à cette pièce [...]