Festival Immersion 2017

Entre concert, installation et théâtre, basé sur l’écoute active du spectateur, Myousic du compositeur et metteur en scène suisse Dimitri de Perrot donne le ton du festival Immersion : à la fois expérimental et ludique. Immersif, comme l’indique le titre de l’événement qui se tiendra du 7 au 17 novembre. Cette année, c’est la musique qui est mise à l’honneur sur la Grande Scène, dans l’Atelier et dans la galerie d’art de l’Onde. La musique au contact d’autres disciplines, dans une complémentarité en phase avec le lieu dirigé par Joël Gunzburger. « Immersion » n’étant pas pour ce dernier synonyme de repli, cette édition 2017 est également très internationale. Avec la Suisse et la France, l’Australie et la Belgique sont en effet présentes à travers les quatre spectacles et les deux expositions au programme du festival. Sensorielles, esthétiques et culturelles, les expériences promises s’annoncent à la hauteur de ce rendez-vous attendu des habitants de Vélizy-Villacoublay et des communes alentour. Tout comme l’ont été l’an dernier le beau Tristesses de la Belge Anne-Cécile Vandalem, ou encore À mon seul désir de la chorégraphe Gaëlle Bourges.

Musiques en mouvement

Après la scène suisse, What will have been nous offre les 14 et 15 novembre un aperçu de la création australienne. Mêlant dans chacune de ses créations le cirque à d’autres disciplines, la compagnie australienne Circa fait ici se rencontrer la violoniste Rebecca Seymour et trois acrobates. Musique classique et performance se mêlent avec bonheur, de même que les sons du batteur et mixeur américain NAH avec la danse des trois interprètes de Rule of three (le 17 novembre), présentée auparavant à l’Espace Pierre Cardin dans le cadre du Festival d’Automne. Septième création du jeune chorégraphe flamand Jan Martens, cette pièce est aussi hybride que celles de Dimitri de Perrot et de la compagnie Circa : à la fois concert, performance numérique et recueil de textes courts, elle offre une méditation sur notre époque. Pour une évasion musicale complète, Dominique Petitgand propose tout au long du festival des séances d’écoute de 20 minutes dans le noir ainsi que l’installation sonore Courants d’air. Consacrée à la plasticienne Karina Bish, l’exposition Les Tableaux vivants est enfin à l’image de l’ensemble du programme : accueillante et colorée.

Anaïs Heluin