LES CHOREGIES D’ORANGE
Der fliegende Holländer et Un Ballo in [...]
Le cadre grandiose de la Basilique de Saint-Denis sert cette année encore d’écrin aux grandes œuvres sacrées et profanes.
Le festival s’est ouvert fin mai avec un hommage à Sir Colin Davis, récemment disparu. Le grand chef anglais y avait dirigé ces dernières années Mozart et Berlioz, trouvant alors un cadre propice à une expression musicale solennelle et recueillie. Jusqu’à la fin juin, le festival laisse la place à la jeune génération d’interprètes formée à l’exigence du travail sur instruments d’époque. Jérémie Rhorer dirige ainsi la Vokalakademie Berlin et Le Cercle de l’harmonie, l’ensemble qu’il a fondé, dans la cantate Le Christ au Mont des Oliviers de Beethoven et la Symphonie « Jupiter » de Mozart (le 11 juin). Le 18 juin, ce sera au tour de Raphaël Pichon et de son ensemble Pygmalion de faire résonner sous les voûtes de la basilique la Passion selon Saint Jean de Bach (avec Werner Güra en Évangéliste). Traditionnellement, la musique de chambre se donne à entendre dans le cadre plus intimiste de la Maison de la Légion d’honneur. C’est le cas cette année pour le récital du pianiste Fazil Say (le 8), interprète de Mozart, Janacek, Prokofiev et de ses propres compositions, pour le violoncelliste Gautier Capuçon (avec la pianiste Gabriela Montero, le 15) ou encore pour le duo formé par la violoniste Fanny Clamagirand et le pianiste Adam Laloum (Schumann, Paganini, Prokofiev, le 23). L’ensemble Concerto Köln y jouera l’intégrale des Concertos « brandebourgeois » de Bach (le 16), mais c’est dans la basilique que seront données (le 12) les Suites pour violoncelle seul de Bach et Britten, confiées à quatre solistes remarquables : Anne Gastinel, Ophélie Gaillard et les tout jeunes Edgar Moreau et Yan Levionnois.
Jean-Guillaume Lebrun
Der fliegende Holländer et Un Ballo in [...]