Rappelons haut et fort qu’au théâtre les gens sont masqués, assis, immobiles, muets. Que l’arrivée et la sortie des spectateurs sont strictement encadrées. Que les équipes artistiques et administratives font preuve d’une extrême prudence. Pourquoi alors priver artistes et spectateurs de culture ? Pourquoi sacrifier la culture, qui semble en l’espèce reléguée à une variable d’ajustement, alors même que l’épidémie pèse sur la santé mentale de tous et qu’une sortie culturelle peut constituer un moment bienvenu ? N’est-il pas essentiel de s’extraire des routines aliénantes ?
L’équilibre entre contraintes imposées et responsabilités individuelles est une équation certes difficile, mais les théâtres n’ont pas à en faire les frais. Il est frappant de constater parfois l’oubli des règles malgré le danger sanitaire. Dans certains grands magasins et grandes surfaces, la supposée contrainte des 8 mètres carrés par personne est inexistante. Or, dans les théâtres, la circulation des personnes est sous contrôle : à l’inverse des foyers familiaux, les théâtres n’ont pas été repérés comme lieux de contamination.
Les lieux de culte ne sont pas plus sécurisés que les lieux culturels. Les acteurs culturels seraient-ils moins responsables que les acteurs religieux ? À moins qu’ils ne soient tout simplement moins enclins à d’intempestives manifestations sur les parvis, occupés qu’ils sont à réorganiser les protocoles et les programmations…
Cette mise à l’arrêt du secteur culturel est incohérente. Mobilisons-nous pour défendre la réouverture, y compris dans des horaires inhabituels. Le monde de la culture sait s’adapter et être imaginatif.
Le metteur en scène Arnaud Meunier reprend [...]
Reprise exceptionnelle de la pièce "Les [...]
Après Saint-Félix en 2019, Elise Chatauret [...]