24 heures de la vie d’une femme

Entomologiste des passions, « chasseur d’âmes », comme le définissait son ami Romain Rolland, Stefan Zweig s’attache souvent à des personnages souffrant d’une passion née de l’incompatibilité narcissique avec le monde et de la perturbation des affects. Adapter théâtralement ses textes est une gageure, tant leur richesse analytique semble trouver son accomplissement dans l’expression littéraire. Mais Marie Guyonnet a voulu relever ce défi : « un challenge pour une comédienne que de faire partager tous ces ressentis et un plaisir que je souhaite donner au plus grand nombre ». Conçu avec Jean Pennec, le spectacle transforme le public en confident de Mme C., qui raconte, vingt-quatre ans après, les terribles vingt-quatre heures qu’elle passa à se battre contre l’instinct de mort d’un jeune joueur impénitent.

Catherine Robert