Valery Gergiev

Avec l’Orchestre symphonique de Londres, en résidence à la Salle Pleyel depuis sa réouverture, et son chef principal Valéry Gergiev, les soirées russes sont devenues monnaie courante à Paris. Directeur musical du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg depuis plus de vingt ans, le chef russe a entrepris en octobre une intégrale des symphonies de Prokofiev, qui s’achève ce mois-ci avec deux concerts et trois symphonies au programme : la Cinquième, écrite pendant la guerre, sans doute la plus célèbre après la juvénile Symphonie « classique », la Troisième,dérivée des thèmes de l’opéra L’Ange de feu, ce qui se traduit par une inhabituelle profusion de contrastes :dans le scherzo, issu des scènes de sorcellerie de l’opéra, s’entendent encore la véhémence et la folle agitation des esprits frappeurs, la Quatrième enfin dont Valery Gergiev dirigera, dans l’un puis l’autre concert, les deux versions. Tirée elle aussi, en 1930, d’une œuvre scénique, le ballet Le Fils prodigue, elle fut reprise en 1947, avec des développements et une orchestration élargis. Entre les symphonies sont glissés deux concertos : le troisième pour piano avec Lang Lang (18 mai) et le deuxième pour violon avec Vadim Repin (19 mai). Valery Gergiev reviendra à Paris la semaine suivante, avec l’Orchestre philharmonique de Vienne au Théâtre des Champs-Élysées, dans la Première Symphonie de Sibelius et L’Oiseau de feu (ballet intégral) de Stravinsky, un programme énergique et coloré donné la veille à Vienne et le lendemain à Dresde.