Richard Goode
Familier des « concerts du dimanche matin », [...]
Matthias Pintscher et l’Ensemble intercontemporain partent en week-end à la Cité de la Musique.
L’arrivée récente du chef et compositeur Matthias Pintscher à la tête de l’EIC est une bonne nouvelle et augure de belles et remuantes années pour un ensemble qui doit à la fois assumer sa dimension d’institution historique et garder toute sa mobilité de formation dédiée à la création et au répertoire de la musique vivante. Les week-ends « Turbulences », nouvel espace d’expériences musicales voulu par Pintscher, s’avèrent un terrain d’expression idéal du nouveau credo de l’EIC tel que l’exprime son nouveau chef : « expérimenter de nouveaux formats de concerts, inviter le public à découvrir les processus de nos répétitions, ouvrir des dialogues entre nos musiciens, les compositeurs et le public de nos concerts ».
Correspondances et rencontres
Pour cette deuxième des trois « Turbulences » de la saison, intitulée Nouvelle(s) direction(s), Matthias Pintscher prend les commandes du projet pour explorer de multiples correspondances entre les arts, les époques et les styles. Avec entre autres surprises : le rapprochement entre Le Voyage d’hiver de Schubert et une création de Mark Andre mise en scène par Johan Simons, une conférence sur le thème « Musique et arts plastiques », une rencontre en concert de l’EIC et d’élèves du Conservatoire de Paris dans des œuvres de Boulez, Rihm et Mozart et enfin le concert du « Grand Soir » (le 8 février à 20h) avec pas moins de 14 compositeurs différents au programme, du compositeur baroque Giovanni Gabrielli à une création mondiale du jeune espagnol Marc Garcia Vitoria, en passant par Webern, Stravinsky, Ravel, Schumann, Stroppa, Cage, Szymanowski ou Kagel, avant de laisser le mot de la fin à Charles Ives et à son Unanswered Question… L’EIC élargit ses horizons.
J. Lukas
Familier des « concerts du dimanche matin », [...]